۹ مهر ۱۴۰۳ |۲۶ ربیع‌الاول ۱۴۴۶ | Sep 30, 2024
Hassan Rohani

Hawzah/ En réponse à la violation par les Etats-Unis de l’accord nucléaire, il y a un an jour pour jour, et au nom de l’article 36 du Plan global d’action commun (PGAC) l’Iran suspend, dans sa première réaction, la vente de l’uranium enrichi et de l’eau lourde pour un délai de 60 jours.

L'agence de presse de "Hawzah" (Téhéran - Iran) – « À l’occasion de l’anniversaire du retrait illégal et unilatéral des États-Unis, le Président de République islamique d’Iran, Hassan Rohani, annonce, en ce mercredi 8 mai, que l’Iran, conformément à l'article 36 du Plan global d’action commun sur le nucléaire (PGAC) et en réponse à la violation par Washington de l’Accord international, réduit une partie de ses engagements envers cet accord international », a déclaré Hassan Rohani ce mercredi matin lors d’un discours retransmis en direct par la télévision nationale.

S’exprimant ce mercredi matin depuis une séance de son cabinet, retransmise en direct par la télévision nationale, le Président Rohani évoque les déclarations tenues hier soir par le Ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en visite à Moscou, et réitère que l’Iran n’entend pas sortir du PGAC.

« Suite à la violation par les Etats-Unis du PGAC, l’Iran renonce à ses deux engagements pleinement respectés jusqu’aujourd’hui : Autrement dit, à chaque fois que notre production d’uranium enrichi atteignait 300 kilos, nous la vendions à deux pays. Nous l’arrêtons aujourd’hui et cessons de vendre de l’eau lourde ».

« Bien sûr, cette mesure est prévue pour une durée de 60 jours », a-t-il déclaré. « Si, pendant ce délai de 60 jours, nos principaux intérêts, notamment la vente de pétrole et la levée des sanctions bancaires, sont assurés, nous reviendrons aux conditions précédentes (à ce qu'elle était avant le retrait américain) ».

« En attendant, si cela ne se réalise pas, nous suspendrons deux autres obligations, à savoir : Nous n'aurons plus un niveau d'enrichissement limité», a déclaré Rohani.

« Deuxièmement, s’agissant du réacteur à eau lourde d'Arak, qui devait être rénové avec l'aide du groupe 5 + 1, nous déciderons, après ce délai de 60 jours, de s’en occuper nous-mêmes et de l’achever et si nos exigences restent toujours sans réponse, nous nous réserverons la prochaine mesure ».

Déplorant les évolutions non productives au sujet de l’application de l’accord nucléaire qui n’ont pas répondu aux intérêts légitimes de l’Iran prévus dans le Document, Hassan Rohani a décalé que pour sauver le PGAC « une intervention chirurgicale » était nécessaire.

Il a insisté sur le fait que l’Iran n’a pas quitté la table des négociations et reste toujours ouvert pour le dialogue sur la base de l’accord nucléaire.

Mettant en garde contre toute tentative de renvoyer le dossier de l’Iran au Conseil de sécurité, Hassan Rohani a déclaré que l’Iran se réserve une réponse « ultra décisive » dont les détails ont été annoncés dans les lettres envoyées par le Président à l’adresse de ses homologues signataires de l’Accord.

** L’Iran change de langage dans ses négociations

Réitérant sur le fait que l’Iran n’a pas quitté la table des négociations, Hassan Rohani a déclaré que Téhéran vient de lancer aujourd’hui une nouvelle rhétorique dans son dialogue.

« Nous avons adopté aujourd’hui un nouveau langage dans les négociations. Nous n’avons pas quitté la table du dialogue. Mais notre langage sera désormais juridique différent de celui d’hier qui était plutôt politique et amical. Nous en avons le droit légitime aussi bien politique que juridique, et cela pour défendre et promouvoir les intérêts de notre nation », a ponctué Rohani.

** La voie dont nous avons empruntée n'est pas celle de guerre

S’attardant sur le fait que l’Iran était toujours un pays pacifique, Hassan Rohani a déclaré : « La voie que nous avons aujourd’hui empruntée n’est pas celle de la guerre, mais de la diplomatie».

« En tant qu’une personne qui connaît la question et en tant que le représentant de la nation iranienne, je déclare au peuple de l’Iran que notre approche reste diplomatique. Mais il s'agit d'une nouvelle version de la diplomatie qui sera basée sur un nouveau langage et une nouvelle logique. Certes, nous parlons toujours au nom du Droit et de la sagesse », a-t-il fait savoir.

« J'ai dit et souligné dès le premier jour, et j'insiste toujours sur le fait que (le PGAC) était un accord gagnant-gagnant et que nous ne permettrons pas aux États-Unis d'en faire un traité gagnant-perdant », a-t-il conclu.

** La reconnaissance explicite de l'AIEA atteste l'engagement de l'Iran envers le PGAC

En dépit du retrait illégal des Etats-Unis de Trump de l’accord nucléaire, il y a jour pour jour un an, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a explicitement déclaré dans ses 14 rapports successifs que l'Iran a pleinement honoré ses engagements pris en vertu de l’accord nucléaire de Vienne 2015.

Réagissant aux mesures inefficaces d’autres partenaires, signataires de l’Accord, le Vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Sayed Abbas Araqchi, a récemment annoncé la fin de la patience de l'Iran. Araqchi qui faisait partie des principaux négociateurs de l’accord nucléaire de 2015 a rappelé que ce document historique appartient sur sa base à la communauté internationale.

« La coupe déborde et que la patience de l'Iran est à bout (…) L'accord sur le nucléaire iranien est plus qu'un accord économique, un accord de sécurité qui appartient à la communauté internationale, ce alors que sa survie est désormais précaire en raison de la position américaine qui l'a mis en danger».

** L'Iran est un pays épris de paix

L’Iran a toujours insisté sur le fait que le rétablissement de la paix et les efforts visant à renforcer le calme et la stabilité dans la région et dans le monde faisaient partie de ses politiques de principe.

Les mesures efficaces et indiscutables prises par Téhéran pour lutter contre les terroristes, actifs autrefois en Irak et en Syrie et parrainés par les Etats-Unis et certains pays arabes régionaux, et son bilan spectaculaire contre Daech réduit à néant dans ces pays, est une preuve manifeste sur les efforts déployés par les Iraniens pour renforcer la paix et la stabilité dans la région.

L’histoire de l’Iran fait la preuve que le pays n’était jamais déclencheur de la guerre et que les Iraniens ont toujours été un peuple pacifique, mais lorsqu’une guerre leur a été imposée, ils ont défendu leur pays de toutes leurs forces.

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